l'histoire de 480 montrose

par Jacques Mercier, vendredi le 1 février 2019

À l’été de 1972, j’étais le directeur régional de Provigo pour la région de la Mauricie, basé à Trois-Rivières. Puis je fus transféré au siège social de Provigo au 600, rue Dorchester au centre-ville de Montréal lors de ma promotion au poste de vice-président marketing.

À ce moment-là, les alentours de notre maison au 480, Montrose faisaient principalement partie de la forêt ou du club de golf Fresh Meadows. C’était un parcours public de 18 trous à l’époque! J’ai rencontré le constructeur de Monarch construction et nous avons révisé les plans de cette nouvelle maison. Je savais que c’était une maison solide et j’appréciais la proximité de la gare de train qui me permettait de me rendre facilement au centre-ville en transport en commun pour mon travail. 

Ma femme Réjeane adorait le jardin. Je me souviens des mois d’été, elle restait dehors à s’occuper du jardin jusqu’au coucher du soleil. Elle était perfectionniste, une « maniaque de bienfaire » et elle voulait toujours que les choses soient parfaites. 

Je me souviens que lorsque j’ai décidé d’acheter cette maison et de déménager à Beaconsfield, certains de mes amis et collègues ont remis en question ma décision. Notre famille était francophone et ce quartier était reconnu comme étant très anglophone. Mais ce genre de choses ne nous a jamais dérangé ma famille et moi. Nous nous sommes toujours senti les bienvenus dans cette communauté. Je me souviens quand avons déménagés, Mario Tremblay restait tout près et Pierre Larouche s’est aussi acheté une maison en face lorsqu’il s’est joint aux Canadiens en 1977-1978. 
 
 J’ai aussi entretenu une bonne amitié avec la famille Cross qui habitait à côté. Bill Cross était le fournisseur du riz Danty pour Provigo — lui et moi avions donc toujours des affaires à discuter entre nous quand nous sortions tondre le gazon ou pelleter la neige. 

Ma femme et moi avons élevé deux garçons dans cette maison et il est difficile de réaliser que j’y ai vécu pendant 47 années. Réjeane était complètement en amour avec cette maison, c’est pourquoi j’ai eu le cœur brisé le jour où je ne pouvais plus la garder ici avec moi. Elle a développé la maladie d’Alzheimer à 75 ans et ultimement je ne pouvais plus lui prodiguer le niveau de soins dont elle avait besoin. Elle a passé ses dernières années dans un établissement de soins où je lui rendais visite tous les jours. Maintenant qu’elle est partie, je ne ressens plus le besoin de garder cette maison, mais je chéris toujours les beaux souvenirs.

Je dois maintenant tourner la page et une autre famille commencera un nouveau chapitre de l’histoire de cette maison. Peu importe la personne qui achètera cette maison, j’espère qu’elle saura apprécier la grande qualité de construction, le fantastique quartier et l’incroyable communauté qu’offre Sherwood.